LES POINTS CLES
Le sommeil ne se définit pas par une courbe rectiligne. Bien au contraire, elle est plutôt sinueuse et dissociée en plusieurs phases. En effet, lorsque nous dormons, notre sommeil passe par différents cycles successifs :
Mais comment peut-on passer par toutes ces phases en seulement une nuit ? Combien de temps dure un cycle de sommeil ? Voici dans cet article, les réponses à vos questions.
Imaginez-vous allongé, les yeux fermés, votre corps et vos muscles se relâchent petit à petit. Vous avez l’impression d’être totalement relax, prêt à vous endormir. Cette transition entre la détente et la phase d’endormissement correspond au sommeil lent léger. Il s’agit de la première phase d’un cycle de sommeil, et de la plus fragile.
Au fur et à mesure, votre rythme cardiaque va diminuer ainsi que votre activité cérébrale. Cependant, le moindre bruit ou la moindre lumière, peut briser cette impression de bien-être et vous réveiller. Au début de votre nuit et selon votre capacité d’endormissement, ce stade de sommeil peut durer quelques minutes. Il intervient ensuite par intermittence en phase pouvant durer de 60 à 75mn. De manière générale, il représente 50% environ de votre temps de sommeil total. Une fois cette phase passée, si la personne n’est pas dérangée, son sommeil va alors se poursuivre et commencer la deuxième étape du cycle du sommeil : le sommeil lent profond.
Il s’agit de l’étape la plus longue d’un cycle de sommeil. Lors de cette étape, nous sommes profondément endormis, notre respiration et notre cœur ralentissent, faisant place parfois à de doux ronflements (ou pas). C’est une phase où nous faisons abstraction de tous les bruits qui nous entourent, notre cerveau devient insensible aux stimulations extérieures. Pour les plus grands dormeurs, même un réveil ne pourrait pas vous faire bouger du lit. Votre corps est totalement inerte.
C’est lors de cette étape que vous récupérerez le plus de votre fatigue physique et mentale, accumulées au cours de la journée. Tout votre organisme se repose et se régénère pour vous apporter une bonne énergie pour le lendemain matin. Ce cycle est proche de l’état d’inconscience, cela donne donc une impression de contraction du temps. Il représente 25% environ de notre temps de sommeil total.
Qu’ils soient bons ou mauvais, dans la nuit nous faisons face à des rêves. Cette étape porte le nom de sommeil paradoxal. Il s’agit d’une phase transitoire entre le sommeil profond et le sommeil léger qui représente environ 20% de notre sommeil global. On observe alors une activité cérébrale particulièrement intense, un rythme cardiaque et une respiration rapide, sur une durée plus ou moins longue. Pendant ce laps de temps, nous sommes à deux doigts de la phase de l’éveil. Pour autant, notre corps reste inerte, à l’exception notable de nos yeux. Lorsque nous traversons un sommeil paradoxal, nos rêves sont intensifiés. C’est ainsi que nous pouvons nous en souvenir.
Les rêves, bien qu’ils n’aient parfois que peu de sens, sont une traduction de l’action de mémorisation de notre cerveau. Pendant cette phase, nous redonnons de l’ordre à nos fragments de mémoire pour les assimiler.
En principe, les périodes de sommeil se conduisent dans un ordre précis : l’endormissement et le sommeil lent léger nous emmènent vers un sommeil lent profond. Nous retournons ensuite vers un sommeil lent léger, puis en fin de cycle nous terminons par un sommeil paradoxal. L’ensemble de ces phases constituent un cycle de sommeil.
Au cours de la nuit, nous générons en moyenne 3 à 5 cycles complets en fonction de la durée du sommeil. Un cycle dure généralement 90 minutes. Mais certains facteurs peuvent impacter les phases de sommeil :
Afin d’améliorer votre sommeil, vous pouvez étudier celui-ci à travers un examen : la polysomnographie. A la suite de cet examen, on obtient un hypnogramme. Il s’agit d’un enregistrement de plusieurs ondes que l’on obtient grâce à des électrodes placées de part et d’autre au niveau du crâne et du corps. Les données relevées vont permettre de constater les différentes phases de sommeil auxquelles vous avez fait face durant votre précédente nuit.
D’autres paramètres peuvent être enregistrés au cours de cet examen tel que votre rythme respiratoire, afin de détecter une éventuelle pathologie nocturne comme l’apnée du sommeil. Un phénomène qui se développe avec l’âge et qui à terme, peut aggraver les risques cardiovasculaires et induire une fatigue persistante. Vous pouvez consulter notre article dédié à ce domaine : l’apnée du sommeil est-elle grave ?
Pour les profils de dormeurs souffrant d’insomnie, nous pouvons vous conseiller de renseigner vos habitudes de sommeils et d’éveils, afin d’analyser quelles pourraient être les causes des troubles du sommeil.
Pour approfondir vos recherches, vous pouvez passer un scanner ou une IRM pour étudier plus précisément vos phases de sommeils et leurs caractéristiques, ainsi que les différentes parties de votre cerveau qui sont stimulées pendant le cycle.
En résumé, un cycle de sommeil se compose de plusieurs phases de sommeil. Pour les améliorer, découvrez tous nos conseils sur le sommeil dans notre guide dédié à cette thématique.