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Pourquoi bien gérer son sommeil au travail, c'est gérer sa carrière ?

Près de 19% des salariés français avouent s’assoupir sur leur lieu de travail en cachette, selon l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance. Fatigue chronique, manque de sommeil, notre vie professionnelle est impactée non seulement par le sommeil nocturne mais également par le sommeil dit « diurne », durant la journée. Cette expression « politiquement correcte » pour désigner la fameuse sieste renvoie directement à ce tabou et à la connotation négative que la sieste évoque. Elle s’associe en effet plutôt à la fainéantise ou la paresse.

De nombreux sites internet proposent des trucs et astuces pour faire une sieste à « l’abri du regard des patrons ». Certains sites proposent de se cacher derrière son ordinateur ou son dossier de chaise, d’autres conseillent plutôt la pause déjeuner pour s’adonner au petit « somme quotidien ».

Mais personne ne devrait se cacher de la sorte. Physiologiquement, il est tout à fait naturel de ressentir une somnolence après le déjeuner. C’est d’ailleurs un besoin biologique contre lequel nous ne devrions pas lutter.

LA SIESTE est-elle BÉNÉFIQUE SUR LE LIEU DE TRAVAIL ?

Russell FOSTER, professeur à l’Université d’Oxford, a démontré que depuis les années 1950 nous avions perdu une à deux heures de sommeil en moyenne. La productivité chez les travailleurs tend à la baisse, sans oublier les arrêts maladie en hausse.

Plus courant dans certains pays comme l’Espagne, la sieste est « légalisée » dans quelques entreprises qui proposent notamment des salles de repos. L’instauration dans les entreprises de « pauses dédiées à la sieste » de quelques minutes seulement pourrait améliorer la concentration, la mémoire et l’attention des travailleurs. Une sieste d’une vingtaine de minutes suffirait même à baisser le stress chez les travailleurs.

Comment BIEN CONNAÎTRE SES CYCLES DE SOMMEIL ?

Faire la sieste pendant la journée permettrait de diminuer le nombre d’heures de sommeil nécessaire durant la nuit. Ce repos en plein jour permettrait de se lever plus tôt est d’honorer ainsi le bon vieux dicton : « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ».

Pour bien récupérer, il faut toutefois bien connaître et savoir gérer ses propres cycles de sommeil. Voici un test très simple pour vous aider :

Notez durant la journée à quelle heure précisément votre attention se relâche. Cela se manifeste par des picotements au niveau des yeux, des bâillements, un besoin de s’étirer ou les paupières qui s’alourdissent, …
Calculez ensuite le temps qui sépare les différents horaires relevées pour trouver une période entre 1h30 à 2h10. Cette période correspond au délai de votre cycle de sommeil.
Afin d’être en parfaite adéquation avec votre cycle de sommeil, réglez votre réveil pour qu’il se déclenche à la fin d’un cycle de sommeil et non pas en plein milieu. Se réveiller en plein milieu d’un cycle de sommeil est même plus fatiguant que de se réveiller à la fin d’un cycle 1h plus tôt.
Si vous avez un cycle de 2h00 et que vous vous couchez à minuit, mieux vaut dans ce cas régler votre réveil à 6h ou 8h pour compléter 3 ou 4 cycles de sommeil plutôt que de couper votre cycle en plein milieu à 7h.

Vous aurez compris, bien dormir, c’est avant tout être bon en calcul. Afin de ne pas vous laisser compter les moutons ou se fatiguer pendant le travail en journée, il faudra donc compter les heures… Nous vous donnons également 5 techniques pour bien dormir après un dernier verre.

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